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Histoire La Martinière

Étroitement lié au Canal

Village de La Martinière

Il y a encore 50 ans, c’était tous les matins un défilé de voitures et de cyclos qui quittaient La Martinière pour Indret, Basse-Indre et les Coteaux. Bref, à l’époque, il y avait du monde pour sortir de la Martinière et aller embaucher !

Aujourd’hui, le port autonome où beaucoup s’en allaient travailler (car il recrutait sur place) n’est plus qu’un vieux souvenir dans la mémoire des retraités.

Au début du siècle, le village de la Martinière comptait de nombreux commerces : trois épiceries, huit cafés, une douane, une fabrique de briquettes de charbon et même un hôpital ainsi qu’un camp de prisonniers, mais surtout beaucoup de travail aux Ponts.

Un canal mythique

Monsieur Emilien Fouché, ancien du port autonome, raconte : "Le canal n’a pas servi longtemps ; il a été terminé en 1892 et inauguré en 1895 par le Président de la République, Félix Faure, le seul Président à avoir jamais circulé dessus ; en 1913, le trafic était virtuellement terminé. Il servait au transport de bois, de sable, de vin, puis au trafic du charbon d’Angleterre.

Tous les huit jours, la compagnie Guéret faisait passer ses navires, le La Fontaine, le Boileau, le Molière, le Racine. C’est la compagnie Delmas qui a succédé à la compagnie Guéret. Le canal a servi 10 ans, pas plus. Il devait coûter dix millions et en a coûté trente trois… Et en francs or, pas en francs d’aujourd’hui ! "

Il faut dire que les ingénieurs et les équipes au travail ont rencontré d’énormes problèmes avec les siphons des champs neufs ; en effet, ils étaient tombés sur du rocher extrêmement dur qu’ils ont été obligés de creuser pour pouvoir passer les buses d’irrigation des prairies. "A partir de la guerre de 1914, le canal n’a servi que de dépôt. A l’époque, il y avait pas mal de navires qui désarmaient et les plus grands étaient envoyés dans le bassin d’attente du canal.

"Après la guerre de 39-40, ce sont les engins du port autonome qui sont venus se garer dans le bassin pour se protéger des glaces. Parce que j’ai connu des hivers où on traversait la Loire en charrette à cheval. Çà pouvait geler jusqu’à trois fois dans le même hiver. La Loire était beaucoup moins creusée que maintenant. Il y avait moins de courant et les glaces s’accumulaient. C’est pourquoi tout le matériel (brise-glace, balisage) était garé au canal.

"En 1962, la Loire a gelé pendant un mois entier… Il faut dire qu’à cette date, la Loire ne faisait que quare mètres de profondeur contre dix aujourd’hui. Actuellement, le chenal est plus profond que l’endigage et tous les faux bras de Loire ont été bouchés : Lavau, les Champs Neufs. A l’époque, c’était de la vase, mais après, les ingénieurs ont voulu une Loire unique. Alors, ils ont fait venir des Hollandais pour faire comme chez eux : des polders. C’est comme ça qu’aujourd’hui, tous les bras ont été bouchés."