<style amp-boilerplate>body{-webkit-animation:none;-moz-animation:none;-ms-animation:none;animation:none}</style>

Histoire La Cossonnière

Une maison bourgeoise

Quelques pins parasols, un troupeau de chèvres nous indiquent que nous atteignons la Cossonnière, autrefois, demeure des Richardeau. Au XVIème siècle, cette propriété appartenait aux d’Aiguillon. En 1623, elle est acquise par Pierre Richardeau, sieur de la Cossonnière et Marguerite Gauvin, son épouse. A cette époque, il s’agissait d’un château.

Ceci est fort peu probable ; c’était plutôt une maison bourgeoise, car il est écrit dans un "aveu" du 27 février 1691 ce qui suit : "Aveu d’honorable femme Charlotte Bretin, femme d’honorable Julien Richardeau, sieur des Bats, demeurant en leur maison de la Cossonnière : un grand logis couvert d’ardoises où demeure le dit sieur des Bats avec pavillon au grand côté vers le soleil couché, cuisine, cellier, pressoir, écurie, grange, appentis ainsi que haute et basse cour au devant et jardin derrière, le tout enfermé de murailles, réservoir à poissons, cinq journaux" (journal, ancienne mesure indiquant le travail que pouvait faucher un homme durant une journée). Suit la description des maisons de fermiers et des terres de la dite propriété.

Le propriétaire suivant est Philippe Richardeau, sieur de la Cossonnière qui décède le 16 juin 1680. Il sera enterré dans le coeur de l’église ancienne du Pellerin, comme bon nombre de ceux qui habitèrent cette demeure. Puis la maison passe à la famille Loquet, par alliance des deux familles et ceci, jusqu’en 1736. Après le décès de sieur Jean Baptiste Loquet, sieur de la Cossonnière, sa petite fille Marie Loquet épouse, en 1717, noble homme Jean Merlaud de la Clartière, Conseiller et Procureur du Roy de l’amirauté de Nantes.

De par cette union, la Cossonière entre dans cette nouvelle famille. C’est Marie Charlotte Merlaud de la Clartière, fille de Jean, veuve de Jacques François Baudouin de la Hubinière, guillotiné à Nantes en 1793, qui possède la Cossonière. A sa mort, sa fille Marie Claire, veuve d’ Alexandre de Couffon de Kerdelec, partage son héritage entre ses deux fils. La Cossonnière devient la propriété d’Alexandre Marie de Couffon de Kerdellec. Il épouse en 1854, Marie Amélie Tiennette de Dré. De cette union, naquirent trois enfants : un fils Adrien Marie Alexandre, né à Nantes en 1855 et deux filles, dont une mariée au comte Robert de Bruc de Montplaisir et la seconde à René de Bergevin. 

Les cérémonies de mariage eurent lieu dans la petite chapelle du château. A la fin du XIXème siècle, en 1893, Adrien de Couffon a 38 ans au décès de son père, Alexandre. C’est donc lui qui hérite de la Cossonnière. Sa fonction de militaire le fait beaucoup voyager. C’est ainsi qu’il épouse une jolie chanteuse italienne, Marietta Pascalina Bosnia. Cette union étant incompatible avec sa fonction d’officier de Saint Cyr, il démissionne.

Ils vont vivre à Paris pendant quelques années. C’est dans cette ville, en 1890 que naît leur première fille, Marie Madeleine. Elle entre au carmel de Gravigny dans l’Eure, sous le nom de Soeur Marie du Saint Esprit. Au décès de son père, Adrien de Couffon, vient habiter la Cossonnière ou naît en 1896, sa deuxième fille, Jeanne de Couffon, qui restera toute sa vie dans cette demeure.

Lors de la deuxième guerre mondiale, de nouvelles difficultés se présentent pour Jeanne de Couffon demeurée seule avec sa mère. Elle élève une vingtaine de chèvres et fabrique du fromage, mais ses revenus sont insuffisants. Une solution s’impose : vendre la Cossonnière en viager. Cette vente est réalisée en 1957 au profit de Monsieur et Madame Linyer Gilles de la Bérardière de la Barbée qui occupent la propriété après le décès de la dernière des dames de Kerdellec.

Après la disparition de sa mère, en 1963, Jeanne, restée seule au château, vit chichement. Tout le monde se souvient de Mademoiselle de Couffon, sur son vélo revenant du marché ou de la messe. Elle publie aussi quelques uns de ses plus beaux poèmes dans le "Courrier de Paimboeuf". Son décès accidentel, en 1967, a été ressenti avec peine par ses nombreux amis et son souvenir restera gravé dans les mémoires. Sa soeur meurt en 1970 au carmel de Gravigny.

La famille Linyer Gilles de la Bérardière met le château en vente et c’est Monsieur Roland Guiot qui en devient propriétaire. Il vient au Pellerin pour passer une retraite tranquille. Il commence à restaurer le château et la chapelle. Hélas, pour lui, l’EDF projette d’implanter une centrale nucléaire à deux pas de sa propriété. Il revend celle ci en 1981 à l’EDF qui la cède trois ans plus tard à Monsieur et Madame Cordier.